#partagetonféminisme Jour 17 - Utopies et Dystopies

Hello

Pour ce 17e et avant-dernier article de #partagetonféminisme, on va parler des Utopies et des Dystopies. Ce sont deux genres très connus et populaire depuis de nombreuses années et majoritairement écrit par des hommes blanc. Vous commencez à comprendre pourquoi j’aborde cette thématique dans #partagetonféminisme ? Oui ? Alors, c’est parti pour comprendre ce qui est problématique dans les utopies et dystopies ainsi que découvrir des livres de ces genres non-problématiques (ou du moins un peu plus safe que les autres).

L’utopie, c’est une construction imaginaire et rigoureuse d'une société, qui constitue, par rapport à celui qui la réalise, un idéal ou un contre-idéal ; un régime politique idéal (qui gouvernerait parfaitement les hommes), généralement dirigé par les hommes. L’une des utopies les plus connues est Le Meilleur des mondes de Aldous Huxley, publié en 1932.

“Bienvenue au Centre d'Incubation et de Conditionnement de Londres-Central. À gauche, les couveuses où l'homme moderne, artificiellement fécondé, attend de rejoindre une société parfaite. À droite : la salle de conditionnement où chaque enfant subit les stimuli qui plus tard feront son bonheur. Tel fœtus sera Alpha – l'élite – tel autre Epsilon - caste inférieure. Miracle technologique : ici commence un monde parfait, biologiquement programmé pour la stabilité éternelle…” J’ai pu lire ce classique de la littérature de Science-fiction classique, il y a presque deux ans. Dans ce livre, tout est contrôlé au maximum : les bébés sont créés génétiquement dans un centre d’incubation et dès leurs “naissances”, ils sont placés dans le centre de conditionnement où iels sont endoctriné.e.s au possible pour correspondre à des cases et pour que la stabilité, l'ordre et la paix règnent. C’est une utopie dérangeante où les sentiments sont hanibilisés au détriment des enjeux économiques, où les relations hommes-femmes sont très genrées et codifiées, le sexe est omniprésent, hétéronormé et commence très tôt, dans le CCC, … Il existe des castes construites et pensées pour des fonctions spécifiques et hiérarchisées ; les êtres humains sont utilisés et exploités. Les femmes sont encore plus catégorisées et exploitées, certaines sont forcées à être mère-porteuses, …

Le second livre que je souhaite vous présenter est Vox de Christina Dalcher, publié en mars 2019. Ce livre est à la frontière entre l’utopie et la dystopie et est également un roman féministe. Jean McClellan est docteure en neurosciences, aux Etats-Unis. Le nouveau gouvernement en place, constitué d’un groupe fondamentaliste, a décidé d’abattre la figure de la femme moderne, en imposant un bracelet électronique à toutes les femmes en les limitant à un quota de 100 mots par jour. Un roman terrifiant à découvrir et qui pousse à réfléchir sur notre société actuelle et à la politique. Les femmes y sont réduites au silence et à la maison, bonnes à cuisiner, s’occuper des enfants et du ménage. Pendant que les hommes ont tous les pouvoirs. Pas ouf pour les droits et le respect des femmes !

Au contraire de l'utopie, la dystopie fait le récit d'une société imaginaire difficile ou impossible à vivre, pleine de défauts, et dont le modèle ne doit pas être imité. Deux livres ont lancés la dystopie : 1984 de George Orwell, publié en 1949 et La servante écarlate de Margaret Atwood, publié en 1985 qui lance la dystopie féministe. Le genre dystopique a été très popularisé auprès des adolescents et jeunes adultes, avec les séries littéraires Hunger Games, le Labyrinthe, Divergente ou Phobos…

Dans ces dystopies, l’Etat ou le gouvernement contrôlent le peuple par la terreur, la tyrannie, le pousse au silence … on peut très vite s'apercevoir de la différence de traitement entre femmes et hommes. Les rares privilèges vont aux hommes. Lorsqu’on regarde les différentes dystopies, la plupart des révolutions viennent des femmes, qui se soulèvent contre la société en place et changent l’ordre des choses. Defred, servante écarlate, Katniss Everdeen, du District Douze, Tris, divergente, Ivy Westfall, Jean McClellan, docteure en neurosciences, Léonor, Cassie et les autres, reprennent leurs destins en main et ne veulent plus être contrôlées par le gouvernement et par la société.

La plupart des dystopies que j’ai pu lire sont féministes, où les personnages féminines sont développées, diversifiées et renversent la société.

Pour changer des séries dystopiques très connues, je souhaite vous en présenter d’autres, qui méritent un peu plus de succès :

• La Déclaration de Gemma Malley

C’est une trilogie sortie en 2007, classée en dystopie adolescente. L’histoire se passe en Angleterre, en l’an 2140. La société a trouvé la solution pour ne plus mourir mais doit renoncer à faire des enfants. Lorsqu’un enfant naît, il est retiré à ses parents pour être placé dans un pensionnat et ses parents sont punis. Anna fait partie de ces enfants, ces Surplus et doit réparer la faute de ses parents. Jusqu’au jour où un garçon arrive au pensionnat et semble la connaître. Avec ce garçon, Anna va comprendre la société dans laquelle elle vit et va se battre pour vivre comme elle l’entend.

• Le Passage de Justin Cronin

Il s’agit également d’une trilogie, classée en dystopie adulte. Il y a 100 ans, une épidémie, dont l'origine ne fut jamais identifiée, a transformé l'homme en mutant et réduit la civilisation à néant. Les humains se sont rassemblés en colonies pour survivre. Dans l’une de ces colonies, une adolescente d'environ 14 ans arrive de nul part. Mais elle en a une centaine d'années et doit sauver le monde. Une dystopie post-apocalyptique dense et captivante, lente mais addictive.

• Le Pouvoir de Naomi Alderman

“Et si les femmes prenaient enfin le pouvoir dans le monde entier ? Aux quatre coins du monde, les femmes découvrent qu'elles détiennent le "pouvoir". Du bout des doigts, elles peuvent infliger une douleur fulgurante. Et même la mort. Soudain, les hommes comprennent qu'ils deviennent le "sexe faible". Mais jusqu'où iront les femmes pour imposer ce nouvel ordre ?” Ce roman est dans ma Pile à Lire depuis quelques mois. Ce livre est décrit comme une dystopie réaliste et crédible, mettant bien en avant les inégalités femmes-hommes dans notre société. D’ailleurs, si certain.e.s sont partant.e.s pour une lecture commune, contactez-moi sur Insta !

Retrouvez mes chroniques des livres dont je vous ai parlé ci-dessous :

• Le Meilleur des Mondes d'Aldous Huxley 
• Vox de Christina Dalcher 
• Hunger Games  de Suzanne Collins 
• le Labyrinthe de James Dashner
• Phobos de Victor Dixen
• Le Passage de Justin Cronin 

Tu es arrivé.e jusque-là ? Merci beaucoup d’avoir lu cet article écrit par @mathilde_litteraire, corrigé par @milou_arias, édité ensemble avec beaucoup de good vibes !

N’hésite pas à partager et à nous dire ce que tu en penses avec le hashtag #partagetonféminisme

Et retrouve l’article d’hier qui portait sur l’Afro-féminisme.

Que du Love !

Mathilde Littéraire