#partagetonféminisme Jour 010 - Trans'

Hello,

Jour 10 de #partagetonféminisme, et aujourd’hui nous nous retrouvons pour parler des Trans’ ! Nous avons décidé d’utiliser le terme trans’ pour ne faire référence ni à la pathologisation dont ces personnes ont été victimes (le sont toujours), ni aux combats d’autres. Ce que je souhaite faire dans cet article, c’est de vous proposer des pistes de lectures et d’écoutes de témoignages qui puissent vous éclairer, sensibiliser et informer sur le combat Trans’. De plus, il me semble très important d’en parler puisque ça crée des divisions au sein même du féminisme, par peur d’être à nouveau invisibiliser, certaines ont fait usage d’expressions blessantes. Utiliser un vocabulaire respectueux et faire preuve d’empathie/compassion doivent faire partie de nous.

Pour commencer, voici le célèbre Podcast à soi de Charlotte Bienaimé et son épisode 25 “Les mauvais genres : trans et féministes”. Dans ce format riche par sa musique, sa poésie, ses interviews et témoignages ; Charlotte Bienaimé souhaite présenter des alliances possibles, de montrer qu’il est tout à fait faisable d’être féministe et trans’. Avec ces précieux témoignages d’adultes femmes ou hommes trans’ et transitionné.es ou pas ; nous prenons une claque sur la pathologisation étatique, une sorte de justification par rapport au fait de ne pas appartenir à la binarité, et enfin d'une prise médicamenteuse et hormonale afin de ramener la personne vers un rôle de genre bien stéréotypé… ! Choquant et énervant ! Remercions Charlotte Bienaimé de donner la parole à ces personnes encore très invisibilisées par la société française.

« J'ai jamais voulu être une femme, je ne voulais pas être un homme »

Poursuivons cet article avec Comment tu es devenue ma fille de Carolyn Hayes.

Un magnifique témoignage d’une mère étatsunienne avec quatre enfants dont une fille trans’. Alliant l'autofiction, un nouveau style littéraire qui est le fait de se projeter dans une fiction sans que cela soit de la pure autobiographie; et incluant des données sociologiques et médicales qui ancrent le récit dans une temporalité et lieux précis. De nouveau, le même constat, une mise à l’écart sociétale et médiatique des personnes trans’, surtout des garçons qui veulent être femmes, qui le sont, et bien c’est comme si l’état refusait de comprendre, voire d’accepter qu’un garçon-homme veule être une fille-femme. De plus, avoir le témoignage d’une mère est assez poignant, d’abord parce que leur parole n’est pas souvent écoutée, et surtout elle a donné naissance à une personne qui est une autre. On voit bien à quel point l’identité trans’ pose un problème à la binarité, à ce rapport qu’on entretient entre sexe et genre, cette confusion qui peut amener à des cassures familiales. Je vous recommande à mille pourcent cet ouvrage ! Retrouvez aussi l’avis de Mathilde.

Continuons notre déconstruction binaire avec le documentaire Petite fille de Sébastien Lifshitz en 2020 pour la chaîne Arte. Oh mon dieu, ce film a été un bouleversement complet, une réelle claque sur les tristes réalités que subissent les enfants trans’. Vous n’allez pas en croire vos oreilles… Pendant quelques mois, Sébastien Lifshitz a accompagné Sasha et sa famille dans le début de la transition. C’est filmé avec douceur, respect et esthétisme. On retrouve ici ce rejet sociétal et cette incompréhension de l’autre “celui-celle qui n’est pas comme moi, comme le schéma attendu”. J’ai tant pleuré face à Sasha et l’injustice qu’il subit si jeune. J’avais juste envie de lui donner un câlin à travers l’écran. Regardez ce documentaire sur une enfant trans’, partagez-le et éveillez les consciences !

Enfin, une nouvelle représentation de l’identité trans’ est apparue en 2019 : le personnage de Jules Vaughn dans Euphoria, LA série d’HBO en ce moment. Foncez sans le moindre doute vers cette série en deux saisons, elle est d’une qualité incroyable par son casting, ses mises en scène et sa bande-son. L’actrice Hunter Schafer joue Jules, une jeune adolescente trans qui cherche son identité et sa sexualité dans un nouveau lycée où elle n’a aucun repairs. Bien sûr elle ne passe pas inaperçue, étant déjà plus déconstruite sur les normes de genre que les autres. De son personnage Jules, Hunter Schafer a déclaré que ce rôle était aussi basé sur elle, que ce fut une manière de revivre sa transition et de comprendre certains détails par lesquels elle était passée. Sans plus attendre, découvrez cette adolescente si attachante ! Hunter Schafer by arca

Comme conclusion, j’aimerais revenir sur le fait que les parcours trans’ sont très divers, et que ces exemples-ci ne font pas office de généralité, même si l’on retrouve la dynamique binaire de “sortir de l’espace normé pour mieux y retourner”. De plus, ce que je souhaitais montrer était aussi des témoignages selon les périodes de vie - enfance, adolescence et adulte. Une dernière chose à retenir est qu’il existe une différence - à ne pas confondre - entre orientation sexuelle, expression de genre et identité de genre, les personnes trans’ étant d’abord concernées par la dernière.

Tu es arrivé.e jusque-là ? Merci beaucoup d’avoir lu cet article écrit par @milou_arias, corrigé par @mathilde_litteraire, édité ensemble avec beaucoup de good vibes !

N’hésite pas à partager et à nous dire ce que tu en penses avec le hashtag #partagetonféminisme

Et retrouve l’article d’hier qui portait sur la Charge Mentale.

Que du Love !