Les gratitudes - Delphine de Vigan

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Je vous présente mon avis sur Les gratitudes de Delphine de Vigan

Titre : Les gratitudes

Auteur : Delphine de Vigan

Éditeur : Le Livre de Poche

Sortie : 19/08/2020

Prix : 7.20 €

Nombre de pages : 192 pages

Synopsis :

« Je suis orthophoniste. Je travaille avec les mots et avec le silence. Les non-dits. Je travaille avec la honte, le secret, les regrets. Je travaille avec l’absence, les souvenirs disparus, et ceux qui ressurgissent, au détour d’un prénom, d’une image, d’un mot. Je travaille avec les douleurs d’hier et celles d’aujourd’hui. Les confidences.

Et la peur de mourir.

Cela fait partie de mon métier.

Mais ce qui continue de m’étonner, ce qui me sidère même, ce qui encore aujourd’hui, après plus de dix ans de pratique, me coupe parfois littéralement le souffle, c’est la pérennité des douleurs d’enfance. Une empreinte ardente, incandescente, malgré les années. Qui ne s’efface pas. »

Michka est en train de perdre peu à peu l’usage de la parole. Autour d’elles, deux personnes se retrouvent : Marie, une jeune femme dont elle est très proche, et Jérôme, l’orthophoniste chargé de la suivre.

Mon avis :

Michka perd peu à peu l’usage de la parole. Cette vieille dame n’a pas de famille pour s’occuper d’elle, juste sa jeune voisine, Marie, et l’orthophoniste de sa maison de retraite, Jérôme. Ces deux personnages prennent la parole à tour de rôle et accompagnent Michka dans ses derniers instants. Entre perte de mémoire, pertes de ses sens, les souvenirs enfouis, les bonnes et les mauvaises nouvelles, Delphine De Vigan nous propose un court roman puissant et intéressant !

Ce roman est d'une tendresse pour évoquer la vieillesse et le temps qui passe. Un roman plein d’humanité, très touchant, porté par l’écriture si belle et magnifique de Delphine de Vigan. Elle nous propose des personnages attachants et réalistes, comme dans tous ses romans. Le personnage de Michka me fait penser à mon papy, dans ses dernières années. J’avais vraiment l’impression que l’autrice me racontait la vie de mon grand-père à la maison de retraite (bon, ce n’est pas exactement la même situation puisque mon papy avait ses enfants et petits-enfants).

“Vieillir, c'est apprendre à perdre.

Encaisser, chaque semaine ou presque, un nouveau déficit, une nouvelle altération, un nouveau dommage. Voilà ce que je vois.

Et plus rien ne figure dans la colonne des profits.

Un jour, ne plus pouvoir courir, marcher, se pencher, se baisser, soulever, tendre, plier, se tourner, de ce côté, puis de l'autre, ni en avant, ni en arrière, plus le matin, plus le soir, plus du tout. S'accommoder sans cesse.

Perdre la mémoire, perdre ses repères, perdre ses mots. Perdre l'équilibre, la vue, la notion du temps, perdre le sommeil, perdre l'ouïe, perdre la boule.

Perdre ce qui vous a été donné, ce que vous avez gagné, ce que vous avez mérité, ce pour quoi vous vous êtes battu, ce que vous pensiez tenir à jamais.

Se réajuster.

Se réorganiser.

Faire sans.

Passer outre.

N'avoir plus rien à perdre.”

J’aurais peut-être aimé des personnages avec un peu plus de profondeur et un peu plus fourni. On survole certains aspects de l’histoire.

Pas mon meilleur livre de Delphine de Vigan mais très bonne lecture dans l’ensemble !

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Voilà pour mon avis ! L’avez-vous lu ? Qu'en avez-vous pensé ? Dites-moi tout en commentaire.

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Mathilde Littéraire